Les copains (Folio t. 82)

Category: Livres,Romans et littérature,Littérature française

Les copains (Folio t. 82) Details

"Approche-toi. Tire un peu sur les manches, et sur le col. Ça va. Je te fais officier de la Légion d'honneur. Ne me remercie pas ! Tout le monde en ferait autant à ma place... Comme tu es assez grand, assez maigre, et que tu as le nez rouge, que ton faciès présente quelque chose à la fois de bilieux et d'alcoolique, tu seras mon attaché militaire. Quel grade veux-tu ? Colonel ? Tu es un peu jeune ! Commandant ! Je t'appellerai "Commandant !" Tu m'appelleras : "Monsieur le Ministre !" Entendu ? Rompez !..."

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1922. Quelques années seulement séparent la fin des terribles épreuves infligées par et à l'humanité de la première guerre mondiale et de la grippe espagnole. Est-ce un facteur déclenchant d'un style d'écriture ? de la reprise après des années sans esprit, sans fondement aussi, ternes et mornes comme la stupidité du fanatisme du scientisme qui gouverna toute la fin du 19° siècle pour se terminer en apothéose dans les "humanistes" tranchées ? un retour donc au style français inspiré de Rabelais ? !Jules Romains est proche de Pierre Dac ("L'Os à Moelle") qui n'aurait nullement renié des passages entiers de "Les Copains". Plus proche de nous, je pense aussi à Frédéric Dard, l'auteur prolixe de San Antonio. Nous sommes sur le terrain fertile de la gauloiserie pimentée de réparties à la française : la vie n'est pas seulement un théâtre, à la manière des Italiens, mais aussi une succession de ratés nécessitant une impérieuse improvisation, marque du génie français."Les copains" appartiennent au fond de commerce du génie français.Imitant un dignitaire russe :"Ce n'est pas sans avoir vaincu les plus grands périls que nous arrivons au carrefour de la vie, et que nous atteignons à la vieillesse pour devenir enfin la proie des vers". (p.59)"La mairie d'Ambert est une mairie dont la façade est partout, mais le milieu est nulle part" (p.87) - pour ceux qui connaissent l'ouvrage, clin d'oeil."Mais le tas de vieilles filles était pareil à quelque chat long, osseux, à la fois hérissé et pelé, noir et déteint, un chat de concierge qui aurait des convulsions pour avoir avalé le cordon de la sonnette." (p.129)"Le langage de Lamendin m'est allé au coeur. Son avis a de l'importance. Ce visage fessu ne lâche, comme il est naturel, rien qui n'est été longuement digéré." (p.23)A lire sans arrière pensée.

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